1er août - Ganvié, fête nationale
Lever à 5 heures du matin, nous enfourchons les pirogures à 5 h. 30 pour aller découvrir le marché flottant nocturne. Les femmes sont dès 4 h. 30 aur la rivière, dans leur barque, un lumignon allumé sur l’esquif : elle ont préparé et tiennent au chaud le manger pour les pêcheurs qui partent en mer et se ravitailleront auprès d’elles avant de prendre le large. Etrange ballet de barques fantômes…
Nous errons comme des âmes perdues entre les embarcations de fortune…
Encore empreints de ces impressions à la fois lacustres et nocturnes, nous regagnons l’hôtel pour un déjeuner. Plus tard, nous naviguons vers la mairie où nous allons participer à la fête nationale du village (n’oublions pas que le Bénin et la Suisse ont la même date de fête nationale). Curieuse ambiance mélangeant un décorum de pacotille et une désinvolture tout africaine : le maire est caricatural, tout de noir vêtu, il a l’air d’un gros poupon qui joue à la politique, entouré d’une quirielle de conseillers, tous enrubanés d’officalité. Le tout se déroule sur un terrain gorgé d’eau, les pieds dans la boue ! Dérisoire drapeau levé sur un mât rouillé et branlant. 2 militaires qui jouent aux militaires ! Gerbe aux morts, décoration à un vivant qui n’en peut plus de fierté. Hymne béninois, puis hymne suisse chanté par notre poignée de blancs. Les gens présents peinent à comprendre ce qu’on fait là, mais ils finissent par s’habituer à notre présence exotique. On les fait même sourire quand on leur chante « Aleyevi », un chant qu’ils devraient connaître mais qui les surprend dans notre interprétation !
Puis c’est la course des pirogues. On attend longtemps et leur arrivée de passe en un éclair : c’est un groupe de musclés qui remporte la médaille… Photos, photos encore, puis on regagne notre hôtel pour le rapas de midi.
Dans l’après-midi, on part en safari photos à la recherche des oiseaux locaux : tisserins d’un jaune chatoyant, hérons, martins-pêcheur de divers types, jakana, et autres… Moments très drôles partagés ! Plaisanteries et jeux de mots. Notre retour se fait sous la pluie qui d’une bruine supportable devient une véritable averse.
Après le repas du soir (succulent), on rejoindra lits et chambres sans se faire prier ! La seconde nuit à Ganvié sera plus facile. On s’habitue peut-être un peu aux condition très spartitates.