7 août – Plein sud pour Grand Popo, au bord de l’océan.

Publié le par La chorale

Journée de transhumance : relier Abomey et Grand Popo tient déjà du périple, car même si la route est une belle ligne rouge et grasse sur la carte, elle est moins standard sur le terrain. Cela tient de la course à dos de chameau à certains endroits et des cratères lunaires à d’autres. Il vaut mieux laisser son chapeau même en véhicule, ça atténue le choc quand on heurte le plafond. J’exagère un peu, mais pas tant que ça. Le pire est sans doute, dans les derniers kilomètres, une section qui évoque la tôle ondulée : on sort de celle-ci avec un ouf de soulagement encore tremblants de tous nos membres !

En cours de route, outre les arrêts « biologiques » comme les appelle Bongars, notre chauffeur, nous nous arrêtons pour faire du change ce qui nous permet d’apprécier les techniques bancaires béninoises. Un peu plus loin, dans un village spécialisé dans la poterie. Belles choses en terre brute, mais hélas le poids de ces objets est peu compatible avec la jauge autorisée pour notre bagage de retour !

Mais où sont Christiane et Viviane ? Elles ont disparu. Christiane n’est pas cachée dans une jarre, on a vérifié, le mystère est complet et nous fait perdre un quart d’heure ! Les deux chevrettes avaient pris la clé des champs histoire de suivre un fabricant de poteries enclin à leur faire la démonstration de son art ! Ouais… Elle en seront quittes pour nous payer l’apéro ce soir.

On goûte aussi à la canne à sucre ; et plus loin à une préparation à base de maïs qui ne fait pas l’unanimité.

Arrêt dans un poste de péage où notre chauffeur refuse de se laisser extorquer 1000 FCFA (moins de 2.- CHF) par bus alors que le tarif est de la moitié. Palabres, offuscation générale. Explication du fonctionnaire : je n’ai plus de tickets de 500 ! Mais rien n’étonne plus, dans un pays où rendre la monnaie sur une consommation tient de l’exploit planétaire. Mais ici, l’exploit c’est celui de Bongars qui réussit à faire céder le galonné et débloque ainsi le trafic congestionné depuis de longues minutes déjà !

Nous rejoignons vers 14 h. l’Auberge de Grand Popo.

Des noix de coco prêtes à être bues à la paille attendent notre arrivée. Nous nous précipitons à table. Les estomacs s’impatientent. Repas de quaité.

Le ressort est sous les cocotiers, face à la mer. Des palmiers, du sable coueur ocre, des chaises longues sous des paillotes, cela contraste avec les conditions rencontrées ces derniers jours. Nos chambres ou petits bungalows nous accueillent : du charme tout en restant obstinément dans la simplicité. C’est notre dernier hôtel ; nous y passerons les 3 dernières nuits.

La fin de l’après-midi sera consacré à la détente : trempette des pieds dans une mer qui n’autorise pas la baignade ! Les rouleaux sont trop dangereux et les requins trop friands de petits blancs ! (De gros aussi malheureusement) Ou alors lecture. Courrier. Ou mieux encore : farniente ! Chacun se détend selon ses envies.

Rendez-vous à l’apéro sur le compte des fugueuses ! Celui-ci est animé avec talent mais force décibels par un groupe de 6 percussionnistes.

Les tamtams nous accompagneront durant un repas généreusement raffraîchi par le vent du large ! Les plus « couche-tôt » seront bercés à la fois par le bruit des vagues océaniques et par les rythmes lancinants des instruments…

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